Bon, je reprends dans l’ordre.

Vendredi 19:place du Cap.

J’ai écrit ça dans « bruits ».

L’autre jour, place du Cap, Mouss, de Zebda, montrait à Dieudonné la Mairie, en signe de soutien réciproque. Etaient là tous les médias qui semblaient se régaler de filmer autre chose… et un peu de côté une bonne bande de Motivé-e-s

Dieudonné expose en long et en large son projet de se présenter aux présidentielles.

Puis tout ce beau monde va à l’Ancienne préfecture chez Mix’art, et là sous l’oeil pour le moins assez étonné de pas mal de gens, il recommence son numéro.

 

Bizarre comme sentiment, est-ce qu’il n’est pas tombé déjà dans ce narcissisme ravageur qui guette les « sur-médiatisés » ?

 

Dimanche,

AG  Mot’ au Puerto, 150 personnes maxi, moins de monde que la dernière AG mais beaucoup moins de « badauds ». Débat sur le deuxième tour. Toujours cette  incapacité de gérer le « temps ». Les débats s’éternisent, mais pas trop, puis les votes. Tout le temps une impression de respect, voir d’affection pour ceux qui portent des opinions différentes. Je suis très troublé par ça. Comme si la diversité pouvait être accepté comme une richesse, c’est con à dire mais c’est si rarement le cas. C’est vrai que le chaos permet l’émergence de signes qui peuvent faire croire qu’enfin il y a des possibles… Et tout ça disparaît lors de la pérennisation du mouvement… Le fléau reste ceux qui prennent la parole pour la garder longtemps mais ils commencent à se faire charrier…

Le plus bouleversant ce sont des interventions de gens qui disent que tout d’un coup ils ne se sentent plus seul à penser ce qu’ils pensent… Il y a aussi ceux qui affirment une opinion radicale, et qui disent que pour eux, si l’assemblée décide quelque chose de différent, ils s’y rallieront sans problème. Isabelle a fait une intervention dans ce sens, quand en même temps elle ne rate pas une occase pour exprimer des positions dures! Il y avait aussi une nana qui changeait d’opinion en cours des débats, parce qu’elle réfléchissait à ce qui se disait. C’est tout con, mais ça me bouleverse. Alors, le recul, très mince…

Il y avait là l’équipe du mag de Rachid Arhab, sans Rachid. Le cadreur équipé d’une petite DV (avec grand angle?) faisait du rentre dedans, ce que je trouvais choquant. On va mettre la caméra directement en dessous du nez de celui qui parle, pour faire croire au téléspectateur qu’il est dedans. Les mecs font ça comme ça, sans gêne, en sillonnant constamment le groupe de long en large.

Se posait la question, de plus en plus, au sein du groupe, que faire des médias?

Lors du débat du second tour, ils  ont demandé aux médias de sortir. Contrairement à chez 100%, je ne suis pas considéré comme un  média.

 

 

26/01/01