La délégation se retire pour la conf de presse au Bikini, la rédaction des ultimes communiqués, papiers officiels. Je n’y vais pas, je suis mort, il semble que j’ai perdu quelque chose.
La délégation partie, l’AG s’effrite avec un malaise, pour certains, comme un sentiment de dépossession.
Je commence à plier mon matos, et puis des mots, et des mots, et des mots, échangés avec V. qui me font l’effet d’une transfusion sanguine.
Une impression générale, étrange, à partir de quel moment tout était déjà joué? En tout cas, dès le vote pour la coalition, le train était sur les rails. Des négociations où la possibilité de rupture est exclue totalement, est-ce que ce sont encore des négociations? Où simplement des démarches administratives à régler. On est où, là?
Certains pensent que tout était joué depuis le début.
Il y a là des évènements fondateurs qui se constituent dans le speed. Et qui risquent de ne plus être décodable avec le temps, tout en hypothéquant lourdement l’histoire à venir (Là, je m’étonne, p’têt que je suis le seul à me comprendre, mais je trouve que c’est bien dit!).
Parmi eux, la leaderisation (ça vient de sortir, le correcteur orthographique me propose laïcisation…) du mouvement. Elle se met en place de façon presque définitive à cause de la pression médiatique, et pas le temps de la gérer, et puis c’est bien plus pratique. Maintenant c’est pas possible mais quand sera-t-il possible de vraiment se prendre la tête sur cette question centrale… (pardi!).