Hier, soir, réunion de la commission démocratie concernant le deuxième, et le troisième tour, plus de 30 personnes. Ca se passe dans un café du quartier. Il y a un côté presque clandestin,  on monte à l’étage, de rares ampoules. Pour moi c’est dramatique au niveau image, faudrait que je filme avec une caméra de l’armée à infra-rouge…

Le groupe se coupe en trois, un, sur les statuts de la future assos pour le troisième tour, un sur la rédaction de l’article premier des statuts, un sur le deuxième tour, ses négociations, sa campagne entre les deux tours, et les autres détails pittoresques qui apparaîtront sous les yeux ébahis des voyageurs. Je suis du voyage.

Bon je vais me répéter, mais à nouveau ça le fait, ça mets du temps (3h30), mais ça le fait, une écoute de chacun, des idées qui semblent à chacun-e confuses, puis à force de frotter les mots, de les faire tourner, ça s’éclaire, et là c’est M-A. qui dira, « on a avancé là ». La lumière est insuffisante et la tentation est trop grande, alors je participe ponctuellement. J’ai le sentiment d’être dans un atelier de recherche, de création, d’invention, de la politique. Certain diront que rien n’est nouveau là dedans. M-A. revient constamment aux valeurs de Mot’. Elle est toute fine, la voix haut perchée, et elle joue ce soir là le rôle de centre de gravité, de lest et c’est pas un contre-emploi, elle est complètement elle-même.

La culpabilité semble vouloir à tout moment s’infiltrer en chacun, le sentiment, d’incompétence, de ne pas avoir le droit de jouer  dans la cour des grands, mais aussi de décevoir, ou tout simplement d’être grossier, impoli.

Au deuxième tour, si coalition, sur quoi on ne reculera pas? Ça mets en jeu cette culpabilité là.

Pour le maintien c’est pareil.

Si Douste  passe, c’est  la faute à qui? Et si Simon perd, etc.

Bon, j’ai pas envie de parler en détail de ce qui s’est vraiment dit, je me sens un devoir de réserve (culpabilisé?).

Tout au long  de la soirée je pense à ce que E. appelle « le principe de réalité ».

Ce soir au CA il va y avoir cette confrontation là.

06/03/01