Hier grosse journée, d’abord rencontre avec 100%, à ma demande, pour discuter de ma présence parmi eux. Que dire, c’est encore un peu frais, pour que j’en tire toutes les conséquences.

Je sors de là cassé, triste, et culpabilisé. Culpabilisé au sens d’avoir été culpabilisé.

Ptêt que les sondages qui les font passer de 6 à 4%, et Mot’ de 12 à13% les rends un peu tendu.

Le soir CA Mot’, c’est E. qui se colle à l’ordre du jour, et qui le fait respecter, il le sera quasiment.

Suite aux états généraux chacun semble sur un petit nuage.

Les gens présents, une bonne vingtaine, s’écoutent, les intelligences s’articulent au lieu, si souvent, de se dissoudre. Ce sont ces moments là d’intelligence collective qui donnent l’impression, que tout est possible. Des moments de grâce.

Grosse discussion sur une éventuelle participation à la manif anti-Le Pen du 28. L’idée qui ressort c’est qu’aujourd’hui, l’extrême droite c’est Douste et que c’est trop d’honneur à faire à Le Pen, de faire un évènement à ce moment là.

Je tourne des kilomètres de bandes.

J’enchaîne sur la commission antisexiste, où il y a un monde fou (30 personnes). La dernière fois qu’O. n’était pas là c’était I. qui semblait mener les débats, ce coup-ci O. a repris le pouvoir… et I. ne dira pas un mot. Reste que là aussi ça gamberge ensemble, ça s’écoute, ce côté non-viril se sent dans tous les échanges. Deux jeunes filles (16/17 ans?) des quartiers sont là. Elles semblent accompagnées par l’ensemble du groupe. L’une d’elle fera une analyse de la situation des filles dans les quartiers, d’une clarté, à tomber sur le cul.

Faut reconnaître qu’il y a quelques « grosses tronches » qui l’air de rien donnent du cadre, resituent, etc. tout ça en douceur.

Dans la soirée, présence de Salah et de quelques autres, pour discuter de la 4° place. C’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru, entre les premières discussions à ce sujet et aujourd’hui.

C’est cette impression que les choses avancent qui donne à celles et ceux qui sont là, le carburant pour continuer.

Is. est d’une vigilance absolue sur les formes, les façons de faire que la commission semble s’inventer et qu’il ne faut surtout pas perdre en route.

Tout ça est peut-être une révolution dans un verre d’eau, alors ce qui me gêne c’est la dimension du verre, j’arrive pas à l’entrevoir. Je n’ai pas assez la tête hors de l’eau.

 

 

07/02/01