Ce week-end Utopia me demande des images de Myrys pour éventuellement faire un petit film à projeter avant les séances. Je suis pour, mais je n’ai pas le temps de m’en occuper. Depuis silence. J’y retourne cet après-midi, on verra bien.

A cette occasion je repasse dans ma tête les images que j’ai visionné après le dernier tournage, je pense à un plan séquence d’un employé de la ville qui venait changer le cadenas de la grille à cause des travaux, et qui ne comprends rien à ce qui se passe, appelle la mairie au talkie walkie, discute avec un responsable de Mix’art. Dans ce plan, tout est dit. Je me l’imagine avec juste à la fin un texte d’appel à soutien. Je trouve que l’idée est bonne, que je suis même pas si mauvais que ça. Et je vérifie les images, et là, déception, j’avais totalement idéalisé mes prises de vues, le son est parfois limite à cause de la route, il y a quelques changement de diaf un peu violent, etc.

J’ai souvent ce problème, je regarde une première fois rapidement les rushes, et j’imagine des hypothèses de montage assez intelligentes, flatteuses pour moi, mais lorsque je tente le montage, ou tout simplement un nouveau visionnage, tout s’écroule, il manque quelque chose qui fait que toute la construction envisagée tombe. D’abord je ressens une euphorie et puis ça me plonge ensuite dans une certaine déprime. Je dois faire le deuil de « la séquence du siècle ». C’est souvent en rapport avec des plans séquence.

 

17/04/00