Hier soir, réunion chez Myrys, d’une part, du collectif, d’autre part des soutiens à Myrys. Je commence à être un habitué de ces réunions bavardes, enfumées, et toutes en incantations, et pourtant je n’arrive pas à m’y faire. Je ne comprends toujours pas ces hémorragies d’énergies. Sans jamais s’interroger sur le pourquoi, chacun semble fuir sa propre pratique, tout en l’imposant aux autres.
J’avais la camera dans la voiture, mais je ne l’ai pas sortie, d’une part parce que c’était tellement mauvais, et que je ne crois pas savoir filmer ça, d’autre part, je suis trop près des gens qui étaient dans la salle, pour pouvoir leur mettre la camera sous le nez. Ce qui à la longue va me poser un problème. Faut que je prenne du recul?

Je reviens sur Myrys avec cette incapacité d’anticiper sur ce qui va arriver. C’est sûr que squatter un lieu (promis à des assos par la municipalité!) au début des vacances de Pâques, c’est se couper pendant un certain temps de soutien. On laisse à la municipalité tous les atouts. Ce qui était étonnant c’était le peu de membre de Myrys à la réunion de soutien.

Et puis il y a ces collectifs qui se fondent sur le revendicatif. Quand ce sont la mise en commun des pratiques quotidiennes qui devraient être fondateur. Chacun ne cherche qu’à régler ses comptes avec le système, ça me semble terriblement réducteur.

Tant que je ne comprendrais pas ce qui est vraiment en jeu dans ses réunions, je m’y cognerais la tête, et j’en ai marre d’avoir des bosses à chaque fois.
 

 

18/04/00