Hier, CA (Comité d’animation) de Motivé-e-s. 4 femmes, douze hommes. L’assemblée générale, n’a  été évoquée qu’en incidence. C’est M. qui a posé la question, en plein milieu du déroulement d’un ordre du jour, dont cette préoccupation était absente… (M. a quelque chose d’étonnant quand il s’exprime, j’ai le sentiment qu’il n’arrive pas à dire ce qu’il veut, qu’il glisse alors vers un discours dominant qui n’est pas le sien… C’est totalement subjectif). En tout cas, n’a pas été mis en discussion, pas analysé, le déroulement de l’assemblée générale, la qualité du boulot de l’animateur, ce soir là, la gestion des prises de paroles, etc.

Toujours cette difficulté à prendre des notes.

Tout se passe comme si il fallait jouer le jeu des municipales, et donc, pouvoir absolument répondre à la question, des journalistes « Si vous êtes élus qu’est-ce que vous allez faire? ».

Ce qui désamorce toute subversion possible. Le soucis d’être « crédible », c’est mortel ! Ce serait bien, une liste incroyable!

J’aimerais suivre les travaux de la commission, « démocratie », c’est le sujet de mon film, pour une bonne part…

Au cours de cette réunion, j’ai appris que les bulletins de vote, et les professions de foi étaient à la charge des ceux qui se présentaient, à Toulouse, ça fait plusieurs centaine de millier d’exemplaires de chaque… environ 95 000Fr.

Dans le fil du couple/liste séparé, j’ai des éléments qui me permettraient de faire dans le trash, je ne le ferais pas, et en même temps j’aimerais mettre chacun en face de ce qu’il dit de l’autre sans que ce soit destructeur, bien au contraire!

Ce divorce me muselle un peu dans ce que j’écris ici!

Demain soir la LCR.

 

PS en remets une couche:

Je ne sais pas ce que sera ton film, même s’il sera un jour, pour le moment ton making of est un roman toujours vieux et toujours renouvelé, comme si on ne pouvait que jouer toujours et encore la même scène, le même drame de l’absence à soi même. Incapable de faire son beurre de l’expérience passée et tout aussi incapable de rouler hors des vielles ornières de la facilité. Comment rêver d’une société différente quand on est incapable d’imaginer un aujourd’hui un peu décalé. Que certains aient pu à ce point prendre leurs fantasmes pour une réalité et proclamer qu’il fallait du passé faire table rase, montre bien, sauf en des éruptions courtes et violentes, mais d’une durée égale à un orgasme, qu’il s’agissait d’une escroquerie monumentale quand à une possibilité identique au quotidien. Le drame n’est pas que quelques militants professionnels nous rejouent pour la ixième fois la prise du Palais d’hiver, mais que nombre de participants, rentrés chez eux, déçus et désemparés d’avoir vécu une mascarade, ne comprenant pas pourquoi ils ont été les dindons de la farce et que pour les quelques uns qui auraient pu leur dire, ils étaient soit absents, démissionnaires ou refusant de prendre le même mégaphone que d’autres, se sont condamnés au silence. Il y a des processus qui inéluctablement amènent aux mêmes résultats, et la participation au cirque électoral est de ceux là.

 

 

 

 

25/10/00