Je reviens sur la soirée de dimanche soir. En voyant hier soir la télé, je tombe sur les réactions de Salah, et de l’incommensurable Tayeb. La question des médias est dans ces cas et pour faire vite, « approuvez-vous les casseurs? ». En fait derrière cette question, j’entends, « rassurez-nous, vous faites bien partie de la société dominante qui doit réprimer toute opposition, et celle là en premier et par tout les moyens » avec en prime, « si vous dites oui alors vous êtes des nôtres et vous pouvez bénéficiez des avantages que nous vous offrons… Si vous dites non, d’abord, nous médias sommes bien contents de vous avoir démasqué, on a un scoop et attendez-vous à être banni à votre tour ».
Tout ça se joue en 3 secondes, le temps de poser la question « approuvez-vous les casseurs ».
Faut donc être très clair dans sa tête. Et ben Salah a, là, fauté grave en disant qu’il se désolidarisait des casseurs, même si après mollement il a voulu nuancer. Il cautionne les CRS place du Cap. ce soir là, et ceux qui tournent sur le Mirail en permanence. Tayeb l’a joué mou, en disant « oh ! c’est pas méchant » position de fuite, qui n’arrange rien.
Quand à ceux qui catégoriquement on dit aux médias « je vous assure ce n’était pas des Motivé-e-s, ils étaient tous au Puerto » là on, tombe carrément dans la ségrégation.
Vu un joli plan sur Magyd visiblement touché, qui disait tout simplement « je crois qu’il sont déçus ».
La question des casseurs, va se reposer tout le temps, faut être clair. On ne peut pas abandonner au bord de la route, les plus exclus, sous prétexte qu’ils n’ont pas les bonnes manières. Et ce, tout en revendiquant travailler dans leur direction.
On voyait aussi des images de G. incitant les jeunes à ne pas répondre à la provocation, disant que « c’est là qu’ils nous attendent ». C’était émouvant, et pourtant là aussi je me sens mal, mais je n’ai pas de réponse. Le « ne pas répondre à la provocation » même s’il est raisonnable, justifié, etc. me fait un peu bizarre.
Ce soir, pour moi, dernier collège d’animation avec la caméra.
